While Benedict XVI is currently in the headlines for his visit to the Holy Land, here is a translation into French by Béatrice Bohly of my piece on Benedict’s visit to Paris last year.
La devise de la ville de Paris, Fluctuat nec mergitur est parfaitement appropriée: « Battue par les flots, elle ne sombre pas ». Difficile de trouver des mots plus aptes à décrire la barque de Pierre, dont le Saint-Père, le pape, a passé ces deux jours dans la capitale française. Depuis des temps immémoriaux, la France a été considérée comme « la fille aînée de l’Eglise », son siège de primauté de Lyon ayant été établi au cours du deuxième siècle et Clovis, son premier roi chrétien, ayant reçu le baptême en 498. Mais à côté de 1.500 ans de christianisme, au cours des deux derniers siècles, la France, a également servi de fonds baptismaux à la révolution et à la rupture – dans l’esprit-même de ce premier “non serviam” (phrase attribuée à Lucifer, refusant de servir Dieu, ndt) .
Ce fut le penseur français Charles Maurras – lui-même non-catholique jusqu’à la fin de sa vie – qui a conçu de la notion que (depuis la révolution) il n’y avait pas une France mais deux : le pays réel et le le pays légal. La vraie France, catholique et droite, contre la France officielle, irreligieuse et artificielle. Tout comme Maurras différenciait les deux visions de la France, nous, dans le monde d’expression anglaise, savons que l’Angleterre est vraiment un pays catholique qui souffre d’un interregnum de quatre-siècle (de même que l’Ecosse, et l’Irlande, et l’Amérique, et le Canada, et l’Australie…). Nous aimons nos patries mais nous savons qu’elles ne sont pas vraiment elles-mêmes – elles ne reflètent pas vraiment cette idée de leur essence – jusqu’à ce qu’elles jouissent de la plénitude de la communion chrétienne.